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Jean-Jacques Olier

Jean-Jacques Olier (1608-1657)

Une figure majeure de Saint-Sulpice, toujours féconde. Au milieu du 17e siècle, il fut à l’origine d’un nouveau commencement de la paroisse, dont l’élan nous porte encore aujourd’hui. Car « sans cesse l’Église se renouvelle ». La France alors, au sortir des Guerres de religion, était pleine de troubles, de misères et d’inégalités. L’Église portait des germes de Réforme, mais la vie des chrétiens était bien souvent formelle, et l’état du clergé alarmant.

Jean-Jacques Olier, issu de la noblesse de robe, fut dès l’enfance destiné au clergé, introduit dans une carrière qui rapporterait richesse et honneurs à sa famille.

Or, à 22 ans, il se « convertit » au Dieu vivant : comme une nouvelle naissance, dit-il, un bouleversement total qui le conduit à renoncer à la carrière prévue, et à rompre avec sa famille.

Ordonné prêtre, il se rapproche de Vincent de Paul, puis de Charles de Condren, successeur de Bérulle au récent Oratoire de France : un milieu vivant et novateur. Il se lance avec quelques compagnons dans des missions d’évangélisation des campagnes alors très pauvres et sans instruction. En même temps il entre dans une vie intérieure profonde. Il vivra une crise spirituelle intense et longue, jusqu’au désespoir – dont il sortira avec une liberté nouvelle : libéré de lui-même et de son orgueil, renonçant à être à lui-même sa propre source, abandonné à Dieu. Il a 32 ans.                                            

Un nouveau tournant. Les missions dans les campagnes ne serviront guère s’il n’y pas sur place de prêtres capables de les affermir. Olier comprend que la Réforme de l’Église qui est si nécessaire, doit commencer par celle des prêtres. Il se consacrera à la formation des prêtres. Il n’y avait alors pas, en France, de vrais Séminaires où ils puissent recevoir une formation tant spirituelle et pastorale qu’intellectuelle. Ici ou là on cherchait des solutions…

Après une ébauche de Séminaire à Vaugirard, en 1642 Olier accepte de devenir curé de Saint-Sulpice : avec quelques amis il y implantera le Séminaire. Paroisse et Séminaire se nourriront l’un l’autre. Pour la paroisse alors très pauvre et étendue, terrain de mission, ce sera un grand renouveau, une vitalité jusqu’alors inconnue, nourrie d’initiatives. Olier restera curé dix ans, dans une union à Dieu toujours plus profonde et source d’une activité intense, au milieu d’obstacles et d’épreuves qui la fécondent.

En 1652, gravement malade, il démissionne de sa charge de curé et s’installe au Séminaire tout proche. Souvent malade il demeurera actif, au milieu de déplacements, visites de Séminaires fondés à la demande d’évêques de France, avec le souci des missions lointaines qu’il avait eu toute sa vie. Il rédige des ouvrages pour les paroissiens et pour les prêtres. C’est surtout le temps du dénuement intérieur, d’une union à Dieu de plus en plus « simple ». Il meurt au Séminaire, sur l’actuelle Place Saint-Sulpice, le lundi de Pâques 1657. Son ami Vincent de Paul venait de lui rendre visite. Olier avait 48 ans.

« Se laisser transformer en Jésus… »