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Olier et les sulpiciens

Olier et les sulpiciens

Au 17e siècle, l’état du clergé, fort nombreux, était attristant malgré les efforts de quelques évêques réformateurs. Un état de vie le plus souvent non choisi, lié à des ambitions mondaines, ou pour gagner sa vie, dans l’ignorance et parfois la débauche. Les prêtres étaient en grande partie responsables de l’affaiblissement de la vie chrétienne autour d’eux.

Les Séminaires – des Écoles supérieures crées pour la formation des prêtres, n’existaient pas en France. Jean-Jacques Olier découvre que sa vocation – et sa réponse à l’appel de Dieu – sera de former des prêtres dignes de leur mission, et par là réformer l’Église. Devenir curé de Saint-Sulpice lui permettra d’y accueillir des séminaristes, tout en vivant lui-même l’idéal qu’il leur propose, et en les faisant participer à l’exercice pastoral qui sera le leur.

Voici donc le Séminaire aussitôt construit sur l’actuelle place Saint-Sulpice, de 1649 à 1651 (la nouvelle église est à peine ébauchée), dans une aventure folle car sans les fonds ni les appuis nécessaires. Les élèves recevront une formation spirituelle, intellectuelle et pratique à la fois, au service du peuple de Dieu. Ils mènent une vie simple, parfois très pauvre, avec une règle de vie et de prière, sous la direction d’une équipe de prêtres formateurs.

Ce noyau de prêtres va s’institutionnaliser et devenir la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice : associés pour se consacrer à la formation des prêtres ; dits Sulpiciens, car ils ont gardé le nom de leur paroisse mère.

Dans ce Séminaire Saint-Sulpice, vite célèbre, affluent des candidats de toute la France (la paroisse dépendant de l’Abbaye Saint-Germain, donc du pape et non de l’évêque de Paris, le séminaire aura une grande liberté et un lien particulier avec l’Église universelle) ; il sera la pépinière des évêques de France au XIXe s. Mais les Sulpiciens essaiment au loin : en France d’abord, où des évêques les appellent pour établir un séminaire dans leur diocèse. Puis dans les missions lointaines. Au Québec dès 1657 année de la mort d’Olier, avec un séminaire à Montréal dès 1662 ; aux États-Unis lors de la Révolution française. Ce sont encore les trois « provinces » sulpiciennes. De là en Chine, au Japon, puis en Afrique et en Asie, en Amérique latine… Un service dans l’Église universelle.

Les Sulpiciens – actuellement 280 répartis dans le monde – ne sont pas des religieux, mais des prêtres détachés de leur diocèse, et qui restent des prêtres au service des diocèses, c’est-à-dire de la structure locale fondamentale de l’Église. Jamais propriétaires de leur charge, pèlerins, ils vont là où on les appelle, reviennent quand ils sont déchargés, repartent ailleurs… Ils dirigent des Séminaires ou y participent à côté d’autres responsables. Ils ont peu à peu accepté d’autres fonctions, mais toujours de formations de prêtres – comme aujourd’hui la formation continue, ou la formation de formateurs. C’est une forme de vie originale que la leur, au service du clergé, et par là au service du peuple de Dieu et du monde entier.

A Saint-Sulpice, le curé de la paroisse, pourtant désormais nommé par l’évêque de Paris, est aujourd’hui encore un Sulpicien. Une charge rare dans la Compagnie : lien conservé avec la paroisse originelle et avec Olier, signe surtout de la fonction pastorale des prêtres qu’ils servent.  Et des Sulpiciens encore en formation, venus d’Afrique ou d’Asie, y vivent un temps d’étude avant d’être envoyés.

Il faut entrer par la porte de la vocation
Former dans ce lieu un modèle de Séminaire pour tous les autres diocèses et Royaumes…