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Le Carême 2021

Le Carême 2021

Quelques pistes concrètes :

Chemin de Croix

Chaque vendredi du Carême à 15 h,
le chemin de croix est prié dans l'Eglise

Recollection paroissiale

Vendredi et Samedi Saint (2/3 avril),
avec offices, enseignements, jeûne en commun...

Messes quotidiennes, adoration, confessions...

Chaque jour à Saint Sulpice pendant le carême :
1 h d'adoration, le chapelet et 4 messes de semaine

Partage de Carême

Deux oeuvres à soutenir :
- La restauration de la chapelle du séminaire de Kalonda (RDC)
- Aider les étudiants parisiens en difficultés

Groupes "Fratelli Tuti"

Petits groupes de réflexion ouvert à tous,
autour de l'encyclique du Pape François :
Fratelli Tutti.

Inscription à la sacristie

« Mon Dieu, si vous êtes partout, comment se fait-il que je sois si souvent ailleurs ? »

Le mot du curé

C’est le carême !

Certains diront qu’avec les confinements et couvre-feux, la fermeture des bars, restaurants, musées et boîtes de nuit, on a largement vécu notre carême cette année. D’autres ont déjà pensé aux résolutions qu’ils allaient prendre cette année. D’autres encore ont déjà pensé aux actions de partage pendant ce carême. Les trois catéchumènes qui seront baptisés lors de la vigile pascale y verront le temps ultime de leur préparation. Le conseil pastoral, lui, s’inquiète de savoir comment organiser le triduum pascal si nous sommes encore en période de couvre-feu…
Toutes ces préoccupations sont légitimes, mais elles sont dans le « faire » et en ce début de carême, il me semble important de privilégier « l’être avec » le Christ. Le « faire » en découlera. Le carême est une belle opportunité d’approfondir notre relation avec Dieu et d’accroître notre communion fraternelle.

Les antiennes traditionnelles de carême nous y invitent : « aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur » ou « les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu ».

Le carême est bibliquement associé au désert : 40 ans passés par le peuple d’Israël au désert, 40 jours vécus par le Christ au désert. Dans la Bible, le désert n’est pas vu d’abord comme un lieu sans végétation ou sans présence humaine ; c’est plutôt un lieu où rien, ni personne, ne nous empêche de rencontrer Dieu, où rien ni personne ne nous permet de nous cacher à nous- mêmes la réalité de notre propre vie. Le désert est même, par excellence, le lieu où l’on se prépare à accueillir de manière renouvelée la présence de Dieu, comme le prophète Elie qui y a marché 40 jours et 40 nuits avant de pouvoir découvrir Dieu dans la brise légère du Mont Horeb (1 R 19, 8ss).
Dieu est partout, mais comme dit Madeleine Delbrêl : « Mon Dieu, si vous êtes partout, comment se fait-il que je sois si souvent ailleurs ? » 

Le carême est donc ce temps qui nous est donné pour nous ressourcer, pour aller chercher en profondeur ce que le temps ordinaire ne nous permet pas de trouver, un temps où nous nous livrons à Dieu en vérité et dans la joie, puisqu’il veut nous faire propositions qui nous sont offertes : messes quotidiennes, confessions, jeûnes et abstinences, chemins de croix des vendredis, participation aux groupes de réflexion Fratelli Tutti… et peut-être, dès à présent, poser un jour de RTT le vendredi saint pour participer au temps de récollection que nous proposera le Conseil pastoral les vendredi et samedi saints. Nous pouvons aussi nous inscrire à des retraites en ligne, ou choisir de lire un livre de la Bible en lectio divina (méditation priante de la Bible).

Ensuite nous sommes invités à entrer dans le combat spirituel contre tout ce qui peut nous éloigner de Dieu et des autres. Ce combat est résumé par les trois tentations de Jésus au désert (Lc 4, 1-12) : tentation de l’avoir (désir de posséder plutôt que de partager), tentation
du pouvoir avancer dans la connaissance de lui-même, de nous-mêmes et des autres.

Comment entrer concrètement dans ce temps du carême ?
Il faut en prendre simplement la décision, nous en donner le temps et les moyens, en nous aidant des nombreuses (dominer les autres et utiliser Dieu pour son propre compte, plutôt que de les servir) et tentation du savoir (vouloir être complètement maître de sa propre vie et de celle des autres, plutôt que de savoir nous abandonner à Dieu et faire confiance aux autres).

Enfin nous sommes invités à concrétiser le renouvellement de notre engagement vis-à-vis de Dieu et des autres par un geste de partage. Cette année nous privilégierons, à Saint-Sulpice, deux objectifs : l’un à Paris pour les jeunes étudiants en difficulté financière à cause du Covid, l’autre en République démocratique du Congo, pour soutenir le séminaire de Kalonda tenu par les sulpiciens.
Bon carême à tous !

Père Henri de la Hougue