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JUIN 2021 | Le lutrin

JUIN 2021 | Le lutrin

Une petite restauration menée par la Mairie de Paris a rendu son lustre à un objet un peu oublié : le lutrin.

Ce pupitre servit jusqu’au début du XXe siècle aux offices chantés au chœur, en particulier les vêpres solennelles, veille des grandes fêtes. Il se tenait au centre des stalles et soutenait l’imposant livre de chant, le psautier. Près de lui se plaçaient deux chantres, qui dirigeaient le chant des psaumes.

Notre lutrin se distingue par la simple élégance de lignes fines et d’un jeu de contraste entre des parties de bronze patiné ou doré. Au centre brille le monogramme de Saint-Sulpice entouré d’une gloire de rayons lumineux. Le même motif se retrouve à l’arrière du maître-autel. C’est en effet le même fondeur qui réalisa l’un et l’autre.

Il s’agit de Charles-Isidore Choiselat, auteur des nombreux bronzes dorés qui redécorèrent le sanctuaire et le chœur dans les années 1820-30. Il a beaucoup œuvré à la restauration de l’église qui était aussi sa paroisse, ses ateliers occupaient l’emplacement de l’actuelle mairie du VIe arrondissement.

On peut en observer d’autres exemples dans les églises parisiennes. Fer forgé, bois doré ou peint, néo-gothique, baroque ou néo-classique, leurs formes sont très variées. Encore d’un usage régulier dans les communautés monastiques, celui de notre paroisse ne sert plus que pour quelques occasions, comme par exemple lors du dernier triduum pascal. Le reste du temps, il est exposé sous la chaire. Sa restauration est l’occasion de redécouvrir un élément discret du patrimoine de Saint-Sulpice.