En direct
[vc_separator type='transparent' color='' thickness='' up='20' down='7']
Contactez nous !
Aidez nous !

Que ton règne vienne!

Que ton règne vienne!

Chaque jour, nous avons demandé à Dieu « que ton règne vienne ! » Il est intéressant en cette fin d’année de regarder dans quelle mesure cela a marché, comment nous y avons contribué, et comment nous pouvons y contribuer davantage. Avons-nous suffisamment permis à cette semence que le Seigneur a mis en nos cœurs de grandir et de porter du fruit ? les textes d’aujourd’hui nous donnent quelques repères pour faire cette relecture.

  1. Le Seigneur est celui qui plante et qui fournit l’eau : ce que nous avons à faire c’est nous enraciner pour puiser en lui l’eau qui nous fait grandir. Si nous construisons dans notre vie quotidienne un environnement spirituel stable, avec la fréquentation régulière des sacrements et de la Parole de Dieu, c’est comme « naturellement » que nous porterons du fruit, tandis que ce sera très difficile de porter du fruit si notre lien avec la Parole de Dieu ou les sacrements est occasionnel.
  2. Lorsque nous portons du fruit, cela a des conséquences positives, non seulement pour nous, mais pour tout notre entourage : ceci nous est rappelé dans la première lecture et l’évangile, par les oiseaux qui viennent faire leur nid sur les branches de l’arbre. C’est une dimension très importante de notre vie de prière et de notre vie chrétienne : nous ne prions et nous ne vivons pas d’abord pour nous, mais pour les autres. C’est dans cette fécondité que nous trouverons notre joie.
  3. Avec le Seigneur tout est possible : dans les prières qui ont été déposée la semaine dernière dans la corbeille d’intentions de prière, une personne a écrit « Dieu de l’impossible, je te remercie car tu agis ; notre bien nous est restitué ». Dieu renverse l’arbre élevé, il relève l’arbre renversé… dit Ézéchiel dans la première lecture, ce que Marie dit à sa manière : « il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles ». Nous sommes donc invités à garder confiance, même si, comme dit saint Paul dans la deuxième lecture, nous ne voyons pas encore clairement où nous allons.
  4. Le Royaume de Dieu n’est pas une réalité objective que l’on pourrait maîtriser de A à Z. C’est d’abord l’œuvre de Dieu, à laquelle nous sommes simplement invités à collaborer. Il est d’ailleurs très difficile de mesurer la qualité de nos actions pour Dieu. Parfois nous faisons de petites choses qui ont une grande portée et parfois c’est l’inverse. L’essentiel n’est donc pas de chercher à devenir des saints à la force du poignet, mais de chercher à collaborer en laissant l’Esprit du Christ habiter nos pensées, nos paroles ou nos actions.
  5. Le règne de Dieu se développe selon le temps de Dieu : Comme dans le monde végétal, il y a des plantes qu’on voit grandir comme l’herbe au printemps qu’il faut tondre régulièrement, mais il y a des arbres qu’on ne voit pas grandir parce qu’ils évoluent peu à vue humaine et qui, pourtant, se consolident d’année en année, comme par exemple les chênes de 100 ans qui serviront pour reconstruire la charpente de Notre-Dame. Dans notre collaboration avec Dieu, les deux sont importants : les fruits du royaume que nous portons à court terme et ceux que nous portons à long terme. Les fruits à court terme se mesurent par la qualité de notre amour et de notre générosité concrète pour notre entourage, le fruit à long terme se mesure par l’unification intérieure entre notre vie spirituelle et nos actes de sorte qu’il y a de moins en moins de séparation, dans notre vie quotidienne, entre les moments avec Dieu et les moments sans Dieu et que cela rejaillit naturellement dans notre relation aux autres.
  6. Pour toutes les raisons que nous avons déjà mentionnées, nous ne sommes pas nous-mêmes toujours les meilleur juges de notre vie spirituelle : nous avons besoin d’être accompagnés et guidés, comme on voit que le Christ le fait avec ses disciples, de manière pédagogique, en fonction de ce qu’ils pouvaient entendre. C’est pour cela qu’il est toujours plus facile de grandir dans la foi avec d’autres : en famille, en paroisse, dans le scoutisme et les autres mouvements : non seulement ça nous stimule, mais on peut mieux découvrir les fruits du Royaume chez les autres et même chez nous, grâce aux autres.

En cette fin d’année, rendons grâce au Seigneur pour tout ce qu’il a semé et fait grandir en nous et redisons-lui avec confiance : « que ton règne vienne ! ».