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Lettre pastorale de Mgr Michel AUPETIT ‘‘Mieux servir, ensemble’’

Lettre pastorale de Mgr Michel AUPETIT ‘‘Mieux servir, ensemble’’

Arès avoir rappelé les évènements forts qui ont marqué le début de sa charge : ‘’l’incendie de Notre-Dame, en 2019, qui a suscité une émotion considérable et mis en lumière un fort attachement au patrimoine culturel et religieux mais plus profondément l’immense attente de nos contemporains relativement à l’Église du Christ ; puis la pandémie, depuis le début de 2020, qui nous a révélé la fragilité de notre société et les limites de la condition humaine’’, notre archevêque poursuit :

« Face à ces défis et enjeux de société, quelle doit être la mission propre du diocèse de Paris ? Notre diocèse est dynamique grâce au nombre de prêtres et de diacres encore important, aux religieux et consacrés qui œuvrent dans tous les domaines pastoraux de l’enseignement et de la charité, ainsi qu’aux nombreux laïcs engagés et motivés. Je rends grâce pour l’investis-sement de chacun.

Tout ce potentiel nous pousse à rechercher la volonté du Seigneur pour notre temps. Pour cela, il nous a semblé important de repenser l’organisation et la gouvernance du diocèse. En écoutant les attentes de tous ceux qui font vivre le diocèse de Paris, il est apparu clairement qu’il nous fallait être davantage présent sur le terrain pastoral et apostolique.

Depuis le 1er septembre, il y a désormais quatre vicaires généraux dont les visites pastorales auront pour but, outre une plus importante proximité avec les acteurs de terrain, d’accueillir les premières réactions pour travailler et réfléchir à la mise en œuvre des orientations pastorales.

La priorité est de reconstruire la fraternité qui est, en effet, le premier lieu de l’annonce de l’Évangile. Il nous faut construire une Église fraternelle, non seulement au service du peuple de Dieu, mais aussi du Salut du monde. C’est d’abord dans les paroisses que la mission s’incarne grâce aux bons soins du curé (curare) qui est le serviteur de l’action commune. Comment sommes-nous au service de la vocation de chacun ?

Comme le demande le pape François, il est nécessaire de mettre en place un mode de fonctionnement, respectueux de la vocation, de l’état de vie et du charisme de chacun, qui repose sur l’application chrétienne du principe de subsidiarité. Il convient de permettre à chacun de se sentir à sa place en contribuant pleinement à la mission universelle dans une démarche de synodalité où clercs, consacrés et laïcs travaillent ensemble et s’enrichissent mutuellement dans un esprit fraternel.

Lieux de fraternités missionnaires et accueil inconditionnel de tous sont deux axes pastoraux profondément liés. Déployer des lieux de fraternité missionnaire, fondés sur l’eucharistie et le partage de la parole de Dieu, où se fortifient la communion et l’unité pour nous ouvrir à l’amitié universelle, nous entraîne à construire des lieux seuils pour que ceux qui ne nous demandent plus rien se sentent bienvenus simplement parce qu’ils sont ce qu’ils sont. Une telle fraternité de disciples du Christ ne peut être que missionnaire dans le sens où elle s’ouvre à tous de manière inconditionnelle.

Nous devons pouvoir lancer des initiatives nouvelles et parfois surprenantes pour répondre à un tel défi. J’ai employé ce mot, peut-être incongru, de ‘‘start-up’’ du Bon Dieu pour dire combien nous avions à nous laisser guider par le Saint-Esprit dans les temps nouveaux que nous avons à vivre. Chacun d’entre nous doit être attentif aux évolutions de notre société qui se transforme avec rapidité et peut déconcerter beaucoup d’entre nous.

Quelle force de proposition pouvons-nous être dans la communication, dans les nouvelles formes du travail, dans le domaine de la solidarité, dans la formation des consciences et des intelligences, dans la recherche du sens de la vie ? C’est là que nous sommes attendus et que nous deviendrons missionnaires en portant un message lumineux, non seulement dans son expression écrite ou orale, mais dans la réalité de nos existences et dans la façon dont nous vivrons entre nous l’Évangile que nous avons reçu comme un trésor à partager, pour servir au nom de l’amitié divine une société qui, sans le savoir peut-être explicitement, recherche cette joie profonde d’une fraternité universelle où le ‘‘Christ sera tout en tous’’ comme le dit saint Paul ».

Paris, le 3 septembre 2021

Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris