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Une petite conversion pour préparer un grand Noël

Une petite conversion pour préparer un grand Noël

Les textes de l’Avent nous proposent de vivre, au fur et à mesure des dimanches, une sorte de retraite dans la vie, dans le but de nous préparer d’une manière renouvelée aux fêtes de Noël.

  • Le premier dimanche, le thème était : prendre de la hauteur, lever le nez du guidon pour regarder notre vie à la lumière de notre foi et faire le point.
  • La semaine dernière, l’évangile nous a conduit au désert avec Jean-Baptiste
  • Aujourd’hui l’évangile nous invite à vivre une conversion
  • et la semaine prochaine, il nous proposera de contempler la fécondité de l’accueil du Christ à travers le récit de la visitation

 

« Et nous, que devons-nous faire? »

Aujourd’hui le Christ nous invite à vivre une conversion, en faisant nôtre cette question des foules posée à Jean-Baptiste : « maître, que devons-nous faire ? »

Plusieurs d’entre vous avez fait le choix de venir participer aux messes rorate à 7h du matin pour vivre un temps fort, mais comment profiter de ce temps fort, de ce dynamisme, pour que cela change quelque chose dans notre vie durant toute l’année ?

Il suffit de le décider, de choisir de vivre une petite conversion qui fera que cette fête de Noël ne sera pas seulement un temps de retrouvailles familiales, d’échanges de cadeaux entre nous, mais que quelque chose se sera approfondi entre nous et Dieu.

Quelques repères pour mette en oeuvre une conversion

Je veux vous donner quelques points de repères pour vous aider à vivre cette petite conversion :

  1. Une conversion, cela signifie, étymologiquement le fait de se « tourner vers » Dieu. Ce n’est pas d’abord un acte d’ascèse, un effort à trouver par nous-mêmes ; c’est d’abord une invitation à mieux comprendre que le Seigneur nous aime, à l’aimer en retour… et parce qu’on l’aime, on prend la décision de l’accueillir davantage, de lui laisser davantage de place et de lui faire plaisir.
  2. Cette conversion est différente pour chacun. Dans l’évangile, les foules, puis les collecteurs d’impôts, puis les soldats demandent chacun à leur tour « et nous, que devons-nous faire ? » Chacun de nous, nous avons une histoire particulière, avec des domaines qui sont les nôtres, qu’on appelle le « devoir d’état » : si je suis étudiant, mon « devoir d’état » c’est de travailler mes cours ; si je suis marié(e), mon devoir d’état c’est de donner la priorité à mon conjoint, ou à mes enfants ; si je travaille mon devoir d’état c’est d’accomplir ce travail le mieux possible ; si je suis baptisé, mon devoir d’état c’est d’entretenir cette relation avec le Christ, etc. C’est ainsi que dans l’évangile Jean-Baptiste n’impose pas de conversions extraordinaires, mais simplement de bien faire ce pour quoi nous nous sommes engagés, dans un esprit de justice et de service. Peut-être que la question que nous pourrions nous poser serait la suivante : si nous étions devant Jean-Baptiste et qu’il nous disait : « il y a un point sur lequel tu pourrais vraiment progresser, pour pouvoir accueillir davantage le Christ dans ta vie ! », ce serait quoi ?
  3. Cette conversion n’est pas nécessairement une grande chose. Il y a des petites choses que nous faisons qui peuvent être des grandes choses aux yeux de Dieu, parce qu’elles vont instaurer une nouvelle dynamique dans notre vie où parce qu’elles vont être reçue comme une chose très importante par d’autres : ça peut être un sourire adressé à une personne, une visite à sa voisine, des petits remerciements adressés à Dieu dans la journée, un Notre Père qu’on se remet à dire le matin quand on se lève… C’est toujours plus facile et plus efficaces de faire de petites conversions fréquentes que de grandes conversions radicales qui obligent à se remettent complètement en cause. Au Ski, faire une conversion sur une piste noire, c’est quand on s’arrête pour changer de sens… ça prend du temps, quand on n’est pas très doué, on perd l’équilibre… alors que quelqu’un qui descend en donnant des petites appuis réguliers sur ses jambes pour orienter sa descente, descends rapidement et naturellement. C’est moins dur et plus rapide. Il en est de même pour la vie spirituelle. Il faut régulièrement donner de petites inflexions pour rester dans le sens de la pente où on se laisse porter par l’esprit Saint.
  4. Il y a deux critères qui nous sont donnés par les textes du jour pour savoir si notre choix de conversion est juste :
  • Le premier est donné par l’évangile : c’est le rapport à l’autre. L’amour de Dieu et l’amour du prochain sont intimement liés. Donc, dans l’évangile, Jean-Baptiste souligne : l’attention aux pauvres, la justice vis-à-vis de ceux sur lesquels nous avons du pouvoir, pas de violence ou d’accusation à tort, pas de vol. Si nous ne voyons pas dans notre vie ce que nous aurions à changer, regardons ce dont les gens qui sont autour de nous auraient besoin.
  • Le deuxième critère est donné par les autres lectures, c’est la joie : la joie d’une certaine sérénité, d’une paix intérieure retrouvée, la joie de correspondre à ce pour quoi nous sommes faits, la joie de donner, la joie de partager, la joie de redécouvrir le seigneur davantage présent à notre vie. Je pense toujours à la joie de Zachée lorsque le Christ lui dit : « aujourd’hui, il faut que je vienne demeurer chez toi » et qu’il l’accueille dans sa maison. Il est tout heureux d’annoncer au Christ le fruit de sa conversion.
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Si nous voulons que Noël soit aussi un moment de fête intérieure, il ne suffit pas de grand-chose : une petite conversion pour un nouvel élan spirituel. A chacun de nous de décider quelle sera cette conversion.