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La Bonne Nouvelle de Noël !

La Bonne Nouvelle de Noël !

Noël est une fête religieuse populaire qui touche différents aspects de notre vie : moment de rassemblement familial, moment de joie au cœur de l’hiver alors que les nuits sont les plus longues de l’année, fête pour les enfants, parfois une des rares occasions de partager une célébration religieuse en famille …
Pour ceux et celles qui sont plus engagés dans la foi, la fête de Noël est aussi un temps éminemment spirituel, pour lequel nous nous préparons pendant le temps de l’Avent : la présence nombreuse de nos paroissiens aux messes Rorate en a été un beau témoignage. Tout l’enjeu est de nous renouveler d’année en année dans l’accueil du mystère de l’incarnation pour que cette fête ait un réel impact dans notre vie spirituelle : que ce soit dans l’accueil de la Bonne Nouvelle qui nous est donnée que dans la manière de fêter cet anniversaire.
Quelle est la Bonne Nouvelle apportée par la naissance du Christ ? Les deux fêtes de Noël et de Pâques célèbrent de manière complémentaire cette Bonne
Nouvelle : Pâques met l’accent sur la libération des péchés et la réalisation du salut qui nous est offert par la résurrection ; Noël met l’accent sur l’incarnation et ses conséquences dans notre vie concrète. J’en souligne quatre qui me touchent particulièrement :
• En Jésus, Dieu est venu prendre notre humanité. Rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu. Il a traversé notre vie humaine dans toutes ses contingences. Nos limites, nos pulsions, nos infidélités… rien ne l’a dégoûté de rester à nos côtés pour nous proposer de recevoir son pardon et de partager sa vie.
• Jésus est donc l’ami, le compagnon de route fidèle. Celui à qui on peut et on ose tout dire ou demander. C’est précieux d’avoir un tel compagnon. Personnellement, je lui confie très spontanément les différents moments de ma vie, depuis les premiers mots du matin jusqu’aux derniers mots du soir. J’apprends progressivement à lui confier non seulement mes rencontres pastorales, mais aussi mes moments de détente pour qu’il n’y ait pas dans mes journées des moments avec lui et des moments sans lui. J’y trouve une grande paix, car j’ai l’impression d’aller plus à l’essentiel de ce qu’il attend de moi. Il est aussi le compagnon qui a toujours été là dans les périodes plus difficiles, qui m’a aidé à avancer.
• Jésus est celui qui nous permet d’être uni au Père, dans l’Esprit Saint. Je ne sais pas ce qu’aurait été ma prière si je n’avais pas été chrétien, mais je réalise que je profite, grâce à la familiarité que j’entretiens avec Jésus, de la simplicité d’une prière qui accepte tous les mots, même les expressions maladroites, qui peut se faire à n’importe quel moment de la journée, qui ne nécessite aucun rite ou aucune ablution préalable. J’ai la joie de me sentir profondément et intimement lié au Père par Jésus dans l’Esprit Saint.
• Jésus est celui qui nous ouvre à la fraternité universelle. Jésus a voulu vivre au milieu des humains, il a appris notre langue et notre culture. Plus il a développé sa communion avec le Père, plus celle-ci s’est exprimée dans l’amour et le service de toutes les personnes qu’il rencontrait : hommes, femmes, juifs, païens, religieux, publicains, convertis ou criminels. Cette ouverture à la fraternité universelle, même si elle n’est pas toujours facile, est vraiment un point de repère clair pour nous guider dans notre quête mystique.
Mais fêter Noël ce n’est pas seulement réaliser intellectuellement la Bonne Nouvelle, c’est aussi communiquer avec le Seigneur et avec notre entourage la joie de vivre de cette Bonne Nouvelle. En célébrant en communauté (familiale, amicale ou paroissiale) l’anniversaire de la naissance du Christ nous réalisons combien sa présence a du prix à nos yeux et combien elle nous unit les uns les autres.
Le fait de le célébrer chaque année nous permet aussi de réaliser la valeur des années passées ensemble et de reconnaître la portée de cette présence dans nos vies : au fil des années cette présence a contribué à forger notre identité, notre rapport à Dieu, aux autres et au monde.
Henri de La Hougue