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Les groupes de réflexion sur le synode

Les groupes de réflexion sur le synode

Les 9 et 10 octobre 2021, le pape François a ouvert une démarche synodale dans toute l’église pour réfléchir sur notre manière de “faire route ensemble” (= synodalité). Cette démarche est proposée dans tous les diocèses, en vue de l’élaboration d’un document qui se conclura par une Assemblée générale du Synode au Vatican en octobre 2023.
Dans le diocèse de Paris, les événements autour de la démission de Mgr Aupetit ont retardé la mise en place de ces groupes et l’obligation de rendre des réponses en avril a limité l’ampleur que nous aurions dû donner à une telle réflexion, si importante pour la vie de notre Église.

Un premier tour de table a permis de faire remonter aussi bien des motifs de joie que des points d’interrogation. Certains sont touchés par la belle qualité d’accueil dans les célébrations, la qualité de l’information, la diversité de type d’animation des messes, les nombreuses activités proposées.
D’autres trouvent qu’il faudrait progresser sur la place laissée aux personnes plus âgées, l’accueil des divorcés-remariés, la place laissée aux femmes dans la liturgie et dans le gouvernement de l’Église.
Plusieurs ont souligné le décalage de sensibilité liturgique entre les jeunes qui aiment mettre l’accent sur le sacré, avec des célébrations solennelles, et les anciennes générations qui souhaitent une plus grande sobriété liturgique.


Ensuite plusieurs thèmes ont été approfondi au fil des rencontres :


Le défi de la transmission de la foi
Le défi de la transmission de la foi a été le thème le plus développé dans les différents groupes : comment se fait-il que les jeunes n’accordent plus d’importance à la pratique religieuse et à la prière, malgré ce que leurs parents ont essayé de leur transmettre ? Quel témoignage peut aujourd’hui porter du fruit dans notre contexte socio-culturel ? Beaucoup sont attirés par des figures exemplaires ou se tournent vers Dieu dans des circonstances difficiles de leur vie, mais comment l’Église peut-elle prendre le relai de ces témoignages individuels ? Comment, notamment, assurer un suivi après le baptême des enfants ou des catéchumènes pour qu’ils ne décrochent pas de la pratique et de la vie ecclésiale ?
Certaines personnes qui ne viennent plus à l’Église depuis longtemps en ont souvent une vision très négative : une Église “rabat-joie”, contraignante, ne pensant qu’au péché… Comment faire pour changer ce regard sur l’Église et proposer une Église miséricordieuse et bienveillante ?


L’importance de la formation
L’importance de la formation a été abordée dans deux groupes. Beaucoup de chrétiens se sentent démunis face aux questions des non-croyants. Les arguments manquent. Ils ne savent pas assez bien parler de leur foi, y compris dans leur entourage familial. Comment nous aider à mieux connaître les évangiles et la Bible, l’histoire des origines chrétiennes, le sens des principaux dogmes ? Comment faire pour que des laïcs, mieux formés, se mettent au service de tous ? Faut-il organiser des cours réguliers, des lectures partagées, un travail régulier d’explication des textes lus à la messe dominicale ?
L’écoute des textes de la messe reste difficile pour beaucoup de personnes. Les prêtres devraient davantage faire l’effort d’actualiser les enseignements des textes de la messe dans leurs homélies.


L’importance de la prière
La formation à la prière est aussi essentielle et les chrétiens souhaitent que les célébrations puissent permettre de faire l’expérience de la prière, donner le goût de prier. Comment s’orienter et progresser dans sa vie spirituelle ? Comment être guidés dans ce cheminement ?


Le mode de gouvernance dans l’Église
Le thème est revenu de manière éparse à différents niveaux : au niveau de la gouvernance de l’Église universelle et diocésaine : comment mieux associer les laïcs, et notamment les femmes, dans la gouvernance de l’Église pour éviter le risque de cléricalisme ? Au niveau de notre paroisse, comment assurer une meilleure représentativité de la paroisse au conseil pastoral ? Pourrait-on passer par exemple de la cooptation à une élection tout en veillant à maintenir une représentativité des différentes composantes de la paroisse ?


La vie de la charité et de la fraternité dans notre paroisse
Certains paroissiens se sentent isolés et voudraient vivre davantage la fraternité chrétienne au sein de la communauté paroissiale. L’accueil des prêtres sur le parvis de l’église après la messe est important, mais cette dimension d’accueil pourrait être davantage développée.
Les échanges des différents groupes vont être transmis au diocèse, mais il me semble que les réflexions devront être reprises de manière plus posée l’an prochain pour que cette question si importante de la synodalité dans notre Église et dans notre paroisse puisse être partagée par l’ensemble de la communauté.

Henri de La Hougue