18 Juin Communier !
La fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ est célébrée ce week-end par plusieurs événements : samedi, il y aura une adoration sur le parvis à 20h, suivie par la procession du Corps du Christ, une messe solennelle à 22h30 puis une nuit de prière. Dimanche, des enfants des écoles du quartier feront leur première communion au cours de la messe de 11h00.
C’est l’occasion, pour chacun d’entre nous, de nous réapproprier le sens de la communion. Nous croyons que c’est réellement le Christ qui se rend présent sous les espèces du pain et du vin, devenus son Corps et son Sang, et nous le disons en recevant le Corps du Christ : “Amen !” c’est-à-dire : “Je crois !”
Mais que se passe-t-il en nous lorsque nous communions au Corps du Christ ? En quoi cela nourrit-il notre vie spirituelle ? En quoi cela enrichit-il notre communauté et l’Église entière ?
Voici 10 pistes qui peuvent nous aider à approfondir le sens de ce geste :
1-Communier, c’est décider d’aller à la rencontre du Christ : la liturgie est une action invisible de l’extérieur, mais réelle. Après nous être déplacés à l’église, après avoir entendu la parole de Dieu et tenu compte de ce que nous vivons familialement ou professionnellement, nous décidons d’aller communier (ou de ne pas y aller) et de dire au Christ : “Seigneur je crois, me voici”.
2-Communier, c’est répondre à une invitation : même si c’est notre décision d’aller à la messe et de communier, c’est d’abord la réponse à une invitation : le Christ nous invite et nous sommes chanceux d’être “invités au repas des Noces de l’Agneau ».
3 Communier, c’est reconnaître la miséricorde de Dieu : ce n’est pas grâce à nos mérites que nous sommes invités, mais par pure bonté. Nous le reconnaissons au début de la messe dans l’acte pénitentiel et juste avant la communion : « Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri !”
4 Communier, c’est proclamer sa foi : nous avons professé collectivement notre foi au cours de la messe dominicale, mais en allant communier nous témoignons individuellement de l’importance du Christ dans notre vie. Ce faisant, nous nous encourageons les uns les autres dans la foi.
5 Communier, c’est s’en remettre au Christ que nous venons rencontrer : comme des époux qui se donnent l’un à l’autre, nous pouvons lui dire : « Seigneur, je me donne à toi et je te reçois pour t’aimer”. En communiant, nous vivons un certain abandon de nous-mêmes, nous reconnaissons que nous avons réellement besoin du Christ pour vivre notre vie quotidienne et de l’Eucharistie pour en avoir davantage conscience.
6 Communier, c’est accueillir le Christ dans tout notre être : de la même manière qu’un aliment, une fois digéré, vient nourrir et régénérer l’ensemble de notre corps, le Corps du Christ vient nourrir et régénérer tout notre être. C’est une nourriture essentielle de notre vie de foi qui maintient et vivifie notre relation avec Dieu.
7 Communier, c’est participer à une action collective : si, vu de l’extérieur, la communion peut sembler une démarche uniquement personnelle, en réalité, elle est une démarche collective. Car, dans une équipe, quand un joueur progresse c’est toute l’équipe qui progresse. Il en est de même dans la vie de l’Église : quand un chrétien progresse, c’est toute l’Eglise qui progresse.
8 Communier, c’est un acte de charité : pour cette raison, la communion est aussi un acte de charité : on le fait pour soi, mais aussi pour les autres. Elle nous permet d’accueillir le Christ en nous et donc d’être plus attentif à nos frères et sœurs. Comme disait Jean-Jacques Olier, le saint sacrement est une “dilatation du saint mystère de l’Incarnation. C’est un Dieu avec nous, un Dieu descendu parmi nous, auquel il faut accourir”.
9 Communier, c’est être dans une relation privilégiée avec nos frères et sœurs défunts qui sont auprès de Dieu. C’est donc un moyen privilégié de “communiquer” avec les saints, mais aussi avec celles et ceux que nous avons connus et auxquels nous souhaitons exprimer notre amour.
10 Communier, c’est aussi vivre ensemble, avec les frères et sœurs qui nous entourent, une rencontre avec le Christ ; c’est vivre ce “temps fort” en couple, en famille, en communauté… Nous avons rencontré ensemble le Christ et son vœu le plus cher est que nous soyons désormais unis entre nous comme le Père et Lui ne font qu’un.
Henri de La Hougue