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Vivre la rentrée dans l’espérance

Vivre la rentrée dans l’espérance

Parmi les vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité, l’espérance est celle dont on parle le moins. Peut-être parce qu’elle apparaît parfois comme une utopie ou une fuite du présent. Pourtant c’est d’elle dont j’ai envie de parler en cette semaine de rentrée. En effet l’espérance chrétienne n’est pas une utopie (une simple attente de la libération à la fin des temps), mais elle est une force de libération qui oriente déjà notre manière de comprendre le monde et nous permet d’agir en conséquence.

Si pour certains la rentrée s’annonce un peu morose, avec la reprise du travail, le retour des levers matinaux, des embouteillages et la confrontation à une actualité quotidienne parfois déprimante, la reprise de notre vie « ordinaire » est bien l’occasion de nous laisser habiter par l’espérance que nous donne la foi.

La foi, c’est la vie avec le Christ. L’espérance c’est la conséquence qui en découle : notre vie, si banale qu’elle puisse paraître aux yeux d’autrui, est en réalité une aventure où chaque événement prend sens et donne sens à l’ensemble.

Nos lieux habituels d’engagement familiaux, professionnels, associa tifs, paroissiaux … y compris les lieux de détente, sont des lieux de sanctification, des lieux où Dieu nous fait grandir, individuellement et collectivement, en vue de la construction de son Règne. Les rencontres, même apparemment anodines que nous y faisons, peuvent s’avérer assez décisives dans les étapes existentielles que nous traverserons cette année.

Faire grandir en nous l’espérance nous permet de bien commencer l’année en nous propulsant de manière dynamique dans nos engagements et dans les nouvelles relations qui vont s’y établir. Elle nous permet de vivre cette rentrée à la fois dans un esprit de continuité qui nous aide à intégrer les nouveautés de manière pacifiée dans notre histoire sainte et d’accueillir dans un esprit renouvelé tous les événements qui ne varient pas.

Mais comment développer en nous cette espérance ? Comme la foi et la charité, c’est un don que nous pouvons demander dans la prière, mais nous pouvons aussi ouvrir nos cœurs pour la recevoir.

Alors que je récitais les vêpres, dimanche soir, dans les allées du Parc du Luxembourg, deux phrases m’ont éclairée en ce sens :

  • d’abord, dans la lecture, l’invitation de Saint Paul aux Thessaloniciens « Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur» ;
  • et puis l’oraison finale : « resserre nos liens avec toi, pour développer ce qui est bon en nous».

 

Je me suis dit qu’il y avait là deux clefs pour entrer davantage dans cette espérance de la foi chrétienne :

  • d’un côté, apprendre à davantage rendre grâce pour toutes les per sonnes avec lesquelles nous allons reprendre des activités ou en commencer de nouvelles. Cela nous aidera à accueillir ces activi tés comme des lieux de croissance humaine et spirituelle, y compris lorsque les choses n’avancent pas aussi vite que nous le souhaiterions ;
  • de l’autre côté, enraciner nos activités et nos situations de vie dans une relation toujours plus approfondie avec le Seigneur, peut être simplement en prenant le temps de relire chaque soir nos journées et nos rencontres devant Dieu. C’est cela qui nous nous aidera à donner aux autres le meilleur de nous-mêmes, c’est-à-dire ce que le Seigneur attend que nous leur donnions.
 

Henri de La Hougue