vous avez eu la bonté infinie de me mettre dans des difficultés matérielles qui m’ont fait souffrir et m’ont fait trouver des épines dans cette folle vie. Vous m’avez fait éprouver la famine spirituelle, en me faisant éprouver des désirs intimes d’un meilleur état moral, des goûts de vertu, des besoins de bien moral. […] ».
Il arrive parfois que l’habitude nous fasse perdre progressivement le sens de nos engagements : l’acédie sur le plan de la foi, qui entraîne une tristesse spirituelle et un manque de goût de la prière, l’indifférence dans les relations de couple ; la perte de motivation dans les engagements professionnels ou associatifs …
Or l’Avent qui revient chaque année nous apprend que le désir se retrouve et se cultive : lorsque le Seigneur vient illuminer notre quotidien, celui-ci prend une saveur nouvelle. Nous avons, chacun, bien des raisons de demander au Seigneur cette grâce de venir creuser ce chemin du désir pour que le moment de Noël devienne aussi une vraie fête.
Est-il possible de naître quand on est déjà vieux demandait en ce sens Nicodème ? Oui, répond Jésus, si on laisse l’Esprit Saint nous travailler et venir développer en nous ce long désir qui est à la fois le ressort et le trésor de notre humanité.
Henri de La Hougue