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Une Bonne Nouvelle pour aujourd’hui !

Une Bonne Nouvelle pour aujourd’hui !

Le Christ est vraiment ressus­cité. Cette Bonne Nouvelle que nous fêtons aujourd’hui constitue le cœur de la foi chrétienne.

Mais que fêtons-nous exacte­ment en proclamant la résurrec­tion du Christ ? La résurrection du Christ est-elle seulement une préfiguration de la résurrection de l’humanité à la fin des temps ? Ou bien signifie-t-elle autre cho­se pour nous ?

La résurrection du Christ, le troisième jour, est d’abord une confirmation de tout ce que le Christ a vécu et annoncé pendant son ministère public et lors de sa passion. Au moment de son arrestation et de sa mise à mort, beaucoup de ses disciples, à l’image des disciples d’Emmaüs, ont cru s’être trompés en suivant Jésus. Jésus leur avait donné une espérance en ouvrant un chemin de miséricorde et de salut pour tous ceux qui l’accueillaient. Ils avaient découvert que, en Jésus, Dieu lui-même était devenu da­vantage présent dans leur vie quotidienne, apportant un sou­tien aux malades, un pardon aux pécheurs, une possibilité d’accès à Dieu tout simple… Et voilà que la mort de Jésus sur la croix avait semblé tout remettre en cause.

Sa résurrection vient donc à nou­veau, et de manière définitive cette fois-ci, puisque plus rien ne peut l’arrêter, manifester cette réalité inouïe : Jésus est bien “Emmanuel, Dieu-avec-nous”. Il est ressuscité et vivant, toujours présent et agissant jusqu’à la fin du monde. La résurrection est donc la révélation ultime de Dieu qui s’est rendu présent à notre humanité et le reste par son Esprit.

La résurrection du Christ est une victoire contre le mal et contre la mort. En ressuscitant, le Christ ouvre un chemin de salut. Jus­qu’à présent, la logique de la résurrection finale était davanta­ge comprise dans une logique de rétribution : chacun sera jugé en fonction de sa vie terrestre et recevra une récompense ou un châtiment en conséquence. Mais en ressuscitant, le Christ nous ouvre à une nouvelle logique qui n’est pas celle de la rétribution, mais celle de la rédemption, celle du salut. Par lui-même, personne ne peut parvenir à se sauver, mais le Christ, lui, peut donner ce salut à tous ceux qui le suivent. Le premier qui est officiellement accueilli au Paradis est d’ailleurs un des meurtriers qui était condamné avec lui : “Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis”, lui avait promis Jésus juste avant de mourir. Cette logique de rédemption nous place dans une certaine tranquil­lité lorsque nous ne parvenons pas à faire bouger les choses dans notre propre vie spirituelle ou autour de nous. C’est le Christ qui nous sauve, il suffit de lui faire confiance et de l’aimer. Il suffit d’accepter de vivre chaque chose avec lui et de nous relever avec lui lorsque nous tombons. C’est une excellente nouvelle.

Ce faisant, la résurrection nous décentre de nous-mêmes. Le Christ nous a invité à renoncer à nous-mêmes, à nous faire servi­teurs les uns les autres, à être attentifs à ceux qui ont besoin de nous plutôt qu’à ceux dont nous avons besoin. Et nous avons compris par la résurrection que cette vie donnée pour les autres, aboutissait à la vie éternelle.

La résurrection ouvre enfin un nouveau mode de présence du Christ. Le Christ n’est plus présent à nous comme il l’était avec ses disciples avant la résurrection. Il est désormais présent comme il était avec ses disciples après la Pentecôte : grâce à son Esprit qui agit au cœur de notre vie. Le temps que nous vivons à présent, confronté aux joies et aux épreuves de la vie, n’est pas seulement une attente passive du retour du Christ et de la résurrection finale, c’est déjà, grâce à l’Esprit Saint une vie vécue en communion avec le Christ ressuscité. Jésus ressuscité est réellement présent dans notre vie : il se manifeste de manière privilégiée dans les sacrements, mais également de manière plus large lorsque nous lui laissons de la place.

Le Christ est vraiment ressuscité et c’est une Bonne Nouvelle pour notre vie quotidienne !

Henri de La Hougue

Triptyque de la Résurrection, Maître de Dreux-Budé, probablement André d’Ypres (actif en 1425-1450), Huiles sur panneau – Louvre, Getty, Musée Fabre