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L’attente du retour du Christ

L’attente du retour du Christ

« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

Cette phrase qui conclut le récit de l’Ascension dans les “Actes des apô­tres” nous invite à attendre le retour du Christ. Les premiers chrétiens pensaient qu’il reviendrait très rapi­dement ; nous sommes aujourd’hui plutôt enclins à penser que la “fin des temps” se situera bien après notre mort et que c’est plutôt l’échéance de notre mort qui mar­que, pour chacun d’entre nous, la fin de notre étape terrestre avant la résurrection finale.

Toujours est-il que l’avertissement donné à plusieurs reprises par le Christ de veiller et de nous tenir prêts garde toute sa pertinence étant donné d’une part les incertitu­des sur l’heure de notre mort et d’autre part notre responsabilité à œuvrer au Royaume de Dieu, du mieux que nous le pouvons, tant que nous sommes en mesure de le faire.

La semaine dernière, l’édito invitait à la constance et à la persévérance, mais en vue de quoi ? Attendons-nous vraiment son retour ? Avons-nous ce profond désir de voir son royaume enfin accompli ? Quel est cet accomplissement, ce salut au­quel nous aspirons ?

Si l’attente de la fin des temps se limite à l’attente du jugement der­nier, nous risquons de passer à côté de l’essentiel et d’atrophier le salut en le limitant à une pure rétribution. Or Dieu n’est pas seulement juste, il est notre sauveur (Is 45, 21). Ce que veut le Seigneur, c’est apporter au monde le salut.

Quel est ce salut que le Seigneur veut nous apporter ?

Le salut c’est d’abord un accomplis­sement, une plénitude, un état où sont surmontées les divisions qui sont constitutives de notre condi­tion terrestre : divisions qui tou­chent à notre nature (maladie, mort, pénibilité de l’effort…), divisions dans nos rapports avec les autres êtres humains (conflits ou tensions conjugales, familiales, amicales, économiques, politiques…), divi­sions intérieures à nous-mêmes (dé­calage entre ce que nous voulons faire et ce que nous faisons) ; divisions dans notre relation avec Dieu (difficulté à rester en relation avec lui).

Le salut c’est aussi une délivrance de tout ce qui nous empêche d’accéder à cette plénitude.

Le salut, c’est enfin et surtout une proposition gratuite de Dieu, de pouvoir prendre part à sa vie divine : comme dit Paul dans sa lettre aux Ephésiens (Ep, 1, 4-6) : « Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé ».

L’attente du retour du Christ, c’est donc l’attente de l’accomplissement de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle annoncée par le Christ. Ce salut est à accepter et à mettre en œuvre dès à présent dans notre vie ter­restre avec l’aide de l’Esprit Saint, mais vivement que le Christ revien­ne pour l’accomplir définitivement !

Henri de La HOUGUE