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Une “lectio divina” de la Genèse

Une “lectio divina” de la Genèse

Si Dieu existe, disait Woody Allen, j’espère qu’il a une bonne excuse !” Cette pointe d’humour du réalisateur américain d’origine juive nous plonge dans le mystère du mal et de la souffrance. Comment un Dieu créateur et bon peut-il laisser les personnes créées à son image, faire le mal, s’entretuer, se livrer aux guerres et l’harmonie de la nature être détruite par les catastro­phes naturelles ? D’où vient cette propension des Hommes à se diviser et à se faire concurrence, plutôt qu’à s’entendre dans leur diversité ? Comment l’Homme peut-il encore prétendre être en relation avec Dieu, alors qu’il est livré à lui-même, et souvent confronté à des injustices criantes ?

Le livre de la Genèse cherche à répondre à toutes ces questions et les aborde à travers des épisodes assez connus, mais souvent peu étudiés et très peu médités dans leur intégralité : la création en sept jours, le péché d’Adam et Ève, Caïn et Abel, le Déluge, la Tour de Babel, l’itinéraire d’Abraham, la rencontre de Mambré, la destruction de Sodome, le sacrifice d’Isaac, le combat de Jacob avec l’ange, les songes de Joseph et ses relations avec ses frères… 

L’an dernier nous avons mis en place les groupes de “lectio divina” autour de l’évangile de Saint Matthieu. Notre lecture continue de l’évangile nous a permis de contempler le parcours du Christ de manière plus unifiée et de nous laisser toucher par différents moments de son ministère public.

Cette année, en choisissant de faire notre “lectio divina” sur le texte de la Genèse, nous faisons le pari de pouvoir aborder, dans une lecture priante et continue de l’ensemble du texte (avec comme l’an dernier une focalisation sur certains passages), ces grandes questions métaphysiques qui touchent à l’existence même de Dieu et à la crédibilité de notre foi chrétienne dans le monde.

Notre but ne sera pas d’abord de trouver des arguments pour répondre aux incroyants, mais d’oser aborder ces questions qui peuvent parfois nous bloquer ou nous ralentir dans notre relation avec Dieu. Le meilleur moyen de les aborder sereinement est de le faire à plusieurs, dans une lecture priante, avec la perspective de la résurrection du Christ qui oriente bien sûr notre interprétation. On découvrira alors comment les questions posées dans la Genèse trouvent leur réponse dans le Nouveau Testament et comment les nombreuses questions abordées dans les évangiles s’enracinent dans ce long texte de la Genèse.

J’entends encore un enfant 6ème m’expliquer que son professeur avait dit que la Bible se trompait parce que Dieu ne pouvait pas avoir créé le monde en sept jours.

La réaction de ce professeur est symptomatique de la profonde méconnaissance de certains de nos contemporains sur la manière dont la majorité des chrétiens lisent la Bible. En nous plongeant dans le livre la Genèse nous avons bien conscience que la littéralité n’est pas toujours le meilleur moyen d’interpréter un texte, notamment dans les 11 premiers chapitres de la Genèse qui ne sont ni un recueil historique, ni un ensemble de textes scientifiques. Mais il faut avouer que nous aurons bien besoin de quelques clefs d’interprétation pour voir comment ces textes si fondamentaux peuvent nous parler aujourd’hui.

C’est cet itinéraire que nous allons vivre ensemble. Alors inscrivez-vous vite ; ça commence cette semaine !

P. Henri de La Hougue

Plafond de la Chapelle Sixtine, Vatican, Rome, Michelange, 1512.