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La joie de devenir prêtre aujourd’hui

La joie de devenir prêtre aujourd’hui

Ce dimanche en notre église, tous les séminaristes de France et leur formateurs se réunissent pour une matinée de recollection qui se termine avec la messe présidée par le cardinal Aveline.

C’est l’occasion pour nous de prier pour les futurs prêtres. Nous avons la chance d’en accueillir un dans notre paroisse, Guillaume, qui anime notamment le groupe de Louange et les groupes de lectio divina sur la Genèse du jeudi.

C’est aussi l’occasion de réaliser à la fois le défi que représente pour un jeune homme l’engagement à devenir prêtre et aussi la beauté de cette vocation pour aujourd’hui.

Lorsqu’on entre au séminaire, c’est d’abord pour répondre à un appel intérieur à suivre le Christ, appel que l’on ressent suffisamment profondément pour vouloir engager notre vie.

Dans l’histoire de chacun, cet appel a pu prendre de multiples formes : une conviction qui s’est enracinée dès l’enfance, dans la vie étudiante ou dans la vie professionnelle ; une parole entendue à l’église ou en lisant la Bible ou encore l’interpellation d’une autre personne : “n’as – tu jamais pensé à devenir prêtre ?”; le fruit d’une conversion puis d’une vie spirituelle plus assidue…

Pour la plupart des séminaristes, cet engagement se vit dans la joie et la confiance. Les défis sont pourtant bien présents. Il y a des défis extérieurs liés à la baisse du nombre de pratiquants réguliers et du nombre de prêtres, aux crises traversées dans l’Église, à un manque de culture chrétienne qui rend difficilement compréhensible la place du prêtre dans la société et le sens de sa vie consacrée à Dieu dans le célibat. Il y a aussi des défis intérieurs liés à la progression spirituelle de chacun et à la perspective d’un engagement pour la vie. Les séminaristes ont bien conscience de ces défis, d’autant qu’ils appartiennent à une génération où ils ont été habitués à ce que leur foi ne soit pas partagée ni par leurs fréquentations quotidiennes, ni même par certains de leurs amis proches.

Répondre à ces défis demande donc une grande liberté spirituelle et une grande disponibilité devant les for­mes que pourra prendre le ministère dans les années à venir. Ce qui permet aux séminaristes de s’engager c’est d’abord la conviction que l’Esprit Saint est bien présent dans la vie de l’Église et qu’il donne aux prêtres et aux croyants la certitude que le Christ est bien là, présent à leurs côtés, au jour le jour. C’est l’amour du Christ et le désir profond de répondre “oui” à son appel. C’est la confiance en une Église qui, loin d’être parfaite, se donne les moyens de se convertir et d’avancer à la lumière de l’Évangile. C’est la certitude que la foi chrétienne peut vraiment donner du sens dans une société en quête de repères. La vie chrétienne reste vraiment un idéal crédible ; elle donne des repères solides pour faire de sa vie quelque chose de bien, en la mettant au service des autres, en étant capable aussi d’accueillir toutes les bonnes initiatives qui se vivent dans le monde pour préserver notre “maison commune”.

La joie qui émanait du rassemblement de 320 prêtres de Paris à Lourdes au début novembre, et l’engagement de ces 600 séminaristes rassemblés depuis 3 jours à Paris en témoigne : répondre à l’appel du Christ à devenir prêtre, c’est possible, ça donne du sens et ça rend heureux.

Osons en témoigner autour de nous !

Henri de La Hougue