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Second appel pour le “Denier de l’Église”

Second appel pour le “Denier de l’Église”

Deux fois par an, il revient au curé de relancer l’appel à participer au Denier de l’Église. Ça n’est jamais facile de le faire, tant on aimerait que les services de la paroisse puissent être toujours proposés de manière totalement gratuite. Mais cette fois-ci, après les révélations de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, c’est d’autant plus difficile que la relation de confiance entre le clergé et les fidèles est bien fragilisée par ces révélations. Et des questions assez légitimes peuvent se poser : « Est-ce que l’Église catholique mérite toujours que je lui accorde mon soutien financier étant donné les révélations de ces scandales à répétition ? » « Est-ce que l’argent que je donnerai ne risque pas de partir pour le fonds de dédommagement des victimes de crimes commis par des prêtres ? »
Ces questions, je les comprends d’autant mieux que j’ai, moi aussi, été profondément blessé par les révélations dévoilées dans ce rapport et que je ne voudrais pas en minimiser la réalité, ni la nécessaire conversion que cela implique pour l’Église et notamment pour le clergé (tant pour les prêtres abuseurs que pour notre désir de protéger l’institution aux dépens des victimes).Quelques fidèles ont partagé avec moi le sentiment d’une trahison de la part du clergé. Comme membre de ce clergé, je tiens vraiment à vous demander pardon pour cette blessure dans la confiance si grande et si appréciée que vous nous accordez de manière habituelle et spontanée.
Malgré cela, et sans oublier le long travail de conversion que ce rapport nous oblige à vivre, il nous faut aller de l’avant pour pouvoir continuer d’assurer ce que nous savons offrir de meilleur à Saint-Sulpice : un lieu de prière très important pour de nombreux franciliens, grâce aux quatre messes quotidiennes et aux grandes célébrations qui s’y déroulent ; un lieu d’écoute, grâce à l’accueil à la sacristie et aux confessions non-stop ; un lieu de croissance spirituelle pour les habitants et les écoles catholiques du quartier ; un lieu de célébration des grandes étapes de la vie chrétienne : baptême, éducation chrétienne, mariage, accompagnement des malades et obsèques.
Nous maintenons une communauté vivante et dynamique avec de nombreuses nouveautés pour cette rentrée 2021 : un conseil pastoral rajeuni, une nouvelle équipe de liturgie, le renouvellement des animations liturgiques, des propositions pour les jeunes pères de familles, une formation « cana-couple » pour les jeunes mariés, l’adoration eucharistique tous les vendredis matins en plus de l’adoration quotidienne du soir, des cours pour les migrants, des pièces de théâtre à la crypte du Rosaire, une proposition de soirée de prières et de louanges un jeudi-soir sur deux…
Or pour tout cela nous avons vraiment besoin de votre participation financière. Comme vous pourrez le voir dans le mot de présentation du Conseil Paroissial pour les Affaires Économiques, l’argent que vous donnez en participant au « Denier de l’Église » sert uniquement à financier cette vie paroissiale : le salaire des employés (3 sacristains et les sœurs pour la sacristie, l’accueil et le nettoyage de l’église ; notre régisseur Christophe, qui gère tous les travaux et l’organisation de toutes les activités de l’église ; nos organistes et chantres, qui animent nos liturgies ; le secrétariat de la paroisse ; la cuisine et la propreté du presbytère pour une quinzaine de prêtres et quelques employés qui y déjeunent), le traitement du curé et des deux vicaires, les frais de chauffage et d’entretien de l’église et du presbytère, le soutien des activités pastorales et la participation aux frais de gestion du diocèse.
Le montant de cette participation est calculé en fonction du revenu des paroisses et sert essentiellement à la gestion des personnels salariés du diocèse, ainsi qu’à la solidarité avec des paroisses plus pauvres de Paris ou de sa région (notamment dans le diocèse de Saint-Denis). Il ne comporte pas de participation à un éventuel fonds d’indemnisation des victimes d’abus de la part du clergé.
C’est pour cela que, malgré cette conjoncture ecclésiale peu favorable, j’ose lancer ce deuxième appel annuel pour le “Denier de l’Église” ; d’autant que la première partie de l’année a encore souffert des limitations liées à la pandémie et que notre année restera de ce fait déficitaire.
De très belles choses se vivent chaque année à Saint-Sulpice et cela ne peut se faire sans le soutien de tous ceux qui bénéficient de ses services, d’une manière habituelle ou plus occasionnelle. Je compte sur vous et je vous remercie pour votre confiance renouvelée, malgré les révélations récentes.

Henri de La Hougue