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Les efforts de Carême

Les efforts de Carême

Mercredi dernier, le Carême a débuté avec la célébration des Cendres. Le Carême est le temps liturgique qui nous est proposé pour nous ressourcer, pour aller chercher en profondeur ce que le temps ordinaire ne nous permet pas de trouver, un temps où nous nous livrons à Dieu en vérité et dans la joie, puisqu’il veut nous faire avancer dans la connaissance de lui-même, de nous-mêmes et des autres.

Pour vivre ce Carême nous sommes portés par la liturgie : célébration des Cendres (précédée, cette année, par une nuit d’adoration), messes dominicales et quotidiennes, chemin de croix tous les vendredis jusqu’au Triduum pascal, et de nombreuses propositions spécifiques qu’offre la paroisse, plus encore que l’an dernier :

– les « Rencontres de la rue Cassette », tous les samedis matin de 10h30 à 12h30, pour une réflexion sur la foi comme un chemin de bonheur ;
– une nuit complète de prière, le 19 mars, en lien avec l’association “Pour l’unité du monde par l’Église catholique”, après le dîner-tournant ;
tous les mercredis et vendredis, la messe de 7h célébrée à la chapelle de la Vierge et suivie d’une adoration jusqu’à la messe de 9h ;
3 jours de recollection les Jeudi, Vendredi et Samedi Saints, avec : pains du jeûne, offices du matin à 7h, prédication de recollection ;
une nuit d’adoration entre le Jeudi Saint et le Vendredi Saint. Pour celles et ceux qui travaillent, le plus simple est de poser d’ores et déjà un jour de congé pour bien en profiter ;
la Vigile pascale à 6h du matin avec 6 baptêmes d’adultes, suivie d’un brunch. Lors de la messe de 11h, des enfants du catéchisme seront aussi baptisés.

Deux actions de Carême sont aussi soutenues par la paroisse : la poursuite de la restauration du séminaire de Kalonda au Congo et un soutien aux missions hospitalières des sœurs Antonines au Liban. Chacun d’entre nous peut aussi, de manière concrète, choisir de donner des coups de mains ponctuels :

– pour servir le repas aux personnes isolées lors du « déjeuner d’hiver », le 13 mars ;
– pour trier et ranger des vêtements auprès de l’association “Un petit bagage d’amour” et du “service d’aide aux jeunes mamans”, le 20 mars ;
– pour s’engager dans la chorale du dimanche à 11h.

Mais en amont, la question est posée à chacun d’entre nous : “Comment ai-je l’intention de vivre le temps du Carême cette année ?
Plutôt que d’aller immédiatement chercher des choses à faire dans la liste des activités proposées à la paroisse ou ailleurs, il me semble que la première question qu’il faut se poser est : Quel est le point de progression que le Seigneur désire me voir mettre en œuvre cette année plus particulièrement ?


Ce point de progression n’est pas forcément évident à percevoir, parce qu’il faut d’abord prendre le temps de s’arrêter, d’aller au désert, poussé par l’Esprit, comme Jésus dans l’évangile du 1 er dimanche de Carême. Ça peut être des choses simples, mais essentielles, dans le domaine de la famille, des relations amicales ou professionnelles, par rapport à son équilibre personnel, sa vie de prière ou son travail.
Une fois que ce point de progression sera discerné, vous pourrez mieux choisir et donner du sens aux multiples propositions de Carême. Le jeûne, la prière et le partage sont les piliers traditionnels du Carême, mais ils auront d’autant plus de valeur si vous les vivez avec cette conviction de mettre en œuvre la volonté du Seigneur dans votre propre vie.
Certains jeunes sont attirés par un parcours d’origine américaine, hyper- exigeant, qui s’appelle « exodus ». On peut facilement en trouver des traductions françaises sur internet (taper « exodus carême » sur le moteur de recherche). Je pense qu’on peut y puiser de belles idées, notamment sur le fait que ce soit une démarche à vivre à plusieurs avec un parrainage des uns et des autres, et que ce soit l’occasion de lutter ensemble contre des addictions difficiles à surmonter au quotidien. Mais attention à ne pas transformer le Carême en une compétition menée à la force du poignet. On risque d’y perdre courage et surtout d’oublier que Dieu est amour.
D’un autre côté, à force de spiritualiser les efforts de Carême, de prendre des résolutions vagues, ou de nous laisser déborder par le temps qui passe, on risque de passer à côté de ce temps du Carême qui peut vraiment être structurant pour notre vie spirituelle.


Alors commençons déjà à nous poser la question : « Quel est le point de progression que le Seigneur désire me voir mettre en œuvre cette année durant le Carême ? »; La réponse nous aidera alors à entrer dans ce chemin avec joie et confiance.


Henri de La Hougue