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Accueillir notre nouveau pasteur

Accueillir notre nouveau pasteur

Le 4ème dimanche de Pâques est liturgiquement centré autour de la figure du « bon pasteur ». Le Christ est le bon pasteur, le berger annoncé par le psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer ». Après la résurrection, c’est l’apôtre Pierre qui a reçu la mission de faire paître ses brebis (Jn 21, 15-17) et de veiller sur le troupeau qui lui était désormais confié pour le mener au Père par le Christ (c’est le sens étymologique du mot « évêque » qui vient du grec : episcopein, “veiller sur”).
Les apôtres et leurs successeurs ont ainsi, depuis le Christ, exercé cette charge de veiller sur le peuple d’une triple manière : en sanctifiant (notamment grâce aux sacrements et à la prière), en enseignant (notamment grâce à la catéchèse et à l’apostolat) et en gouvernant (notamment par sa responsabilité d’organiser la vie et le service la charité dans l’Église).
Depuis le premier évêque de Paris, saint Denis (mort vers 250), des pasteurs veillent, chacun avec les défis et les chances de son époque, sur le peuple de Dieu qui est à Paris. Plusieurs de ces évêques ont marqué l’histoire de l’Église bien au-delà de Paris : Saint Marcel, Saint Germain, Maurice de Sully (qui est à l’origine de la construction de Notre-Dame de Paris), Georges Darboy (exécuté pendant la Commune) … et bien d’autres.
L’image du bon berger, reprise par Jésus pour expliquer la nature des relations qu’il entretient avec ses disciples, nous permet de comprendre que le lien entre l’évêque et les fidèles n’est pas uniquement un lien fonctionnel : il est fondamentalement basé sur une connaissance mutuelle, une confiance et une communion profonde.
Cela explique que le départ de Mgr Aupetit, si brusque, ait créé un sentiment de confusion et même un choc pour beaucoup de chrétiens. Très apprécié par de nombreux parisiens pour sa simplicité de contact et de parole, il est parti sans que nous ayons pu en comprendre les raisons. Laissons aux historiens et aux ecclésiologues la tâche d’analyser ces raisons et retenons, pour notre part, ce souci de communion évoqué par Mgr Aupetit pour justifier sa demande de démission et son acceptation par le pape. Si la communion est rompue, comment l’évêque peut-il rester le garant de l’unité de son peuple et de la communion avec Dieu ?
La personnalité apaisante et l’accent chaleureux de Mgr Pontier ont permis de faire retomber l’émotion et d’aiguiser notre désir de recevoir un nouveau pasteur. La nomination de Mgr Ulrich, ordonné prêtre à Dijon en 1979, évêque de Chambéry en 2000, puis de Lille en 2008, va nous permettre de repartir : relancer notre dynamique diocésaine pour aller de l’avant et retrouver la confiance dans l’institution ecclésiale.
Dans la lettre qu’il nous a adressée, Mgr Ulrich partage son intention de mieux nous connaître, de mieux découvrir les initiatives évangéliques caritatives et missionnaires de notre diocèse, il nous invite à coopérer ensemble à la vie de notre Église dans une attitude profondément synodale. A nous de nous engager avec confiance sur ce chemin pour que notre diocèse, et déjà notre paroisse, soient des lieux porteurs de foi, d’espérance et de charité pour les jeunes et les moins jeunes, pour les plus proches et les plus éloignés de l’Église.

Henri de La Hougue