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Prier pour les défunts

Prier pour les défunts

Au lendemain de la fête de la Toussaint, l’Église nous propo­se, mercredi 2 novembre, une journée de prière pour tous les défunts.

Ce jour est l’occasion pour beau­coup de familles de se rendre au cimetière, de fleurir la tombe de leurs proches, de dire une prière et aussi d’aller à la messe, prier pour eux.

À Saint-Sulpice, comme dans beau­coup d’églises, nous allons men­tionner, à la messe de 18h45, tous les défunts de notre paroisse de­puis l’an dernier et les porter dans notre prière.

Lorsque nous prierons pour ces personnes, nous porterons un re­gard de croyant sur leur vie et nous les confierons à la miséricorde de Dieu pour qu’elles soient accueillies auprès de lui.

Dans ce regard de foi et d’espéran­ce, l’étymologie du mot « défunt » est intéressante à repérer : le mot vient du latin defunctus, participe passé du verbe defungi « s’acquitter tout à fait ».

Un défunt” est littéralement quel-qu’un qui s’est ac­quitté de sa vie, qui a accompli sa vie. Ce n’est pas d’a­bord une personne “morte”, mais une personne dont la vie sur terre a été bien accomplie. Du point de vue de la foi, c’est donc une personne qui a bien accompli la mission qui lui avait été confiée par Dieu. Cette personne est, comme dit l’Évangile, l’intendant fidèle qui a su gérer le domaine qui lui avait été confié, en attendant la venue du maître (Lc 12, 42-43).

Prier pour nos défunts, c’est donc relire leur vie à la lumière de cet accomplissement : d’abord en rendant grâce à Dieu pour ce qui a été bien accompli, ensuite en priant pour ce que leur disparition laisse d’inaccompli (et en particulier lors­qu’une personne décède encore jeune en laissant derrière elle un conjoint et de jeunes enfants) et enfin en confiant au Seigneur le passa­ge qu’ils ont désor­mais à vivre pour réaliser cet accom­plissement à la lumière de Dieu.

Prier pour les défunts c’est aussi prendre le temps de réfléchir à notre propre mort et à la manière de s’y préparer dans la foi, de telle sorte que nous puissions nous aussi cheminer vers un accomplisse­ment.

Voici quelques repères pour nous y aider lorsque les forces déclinent, en raison du grand âge ou de la maladie, ou bien pour accompa­gner nos proches qui sont dans cette situation.

Il est bon, pour “s’en aller en paix”, comme dit le cantique de Siméon, d’avoir pu vivre les réconciliations nécessaires avec le Seigneur et avec nos proches. Si ce n’est pas le cas, il n’est jamais trop tard pour nous mettre en chemin pour y parvenir : nous pourrons compter sur la miséricorde de Dieu pour faire le reste du chemin.

Il est bon de nous focaliser d’abord, avec reconnaissance, sur ce que nous avons pu accomplir, plutôt que de nous focaliser, avec angois­se, sur ce que nous n’arrivons plus à accomplir.

Il est bon de cultiver le désir de rencontrer le Seigneur, tant dans la perspective de voir enfin celui qui est la source de tout amour et de goûter le bonheur de la vie éter­nelle avec tous ceux qui nous ont précédés, que pour trouver enfin une réponse aux grandes énigmes de l’humanité et aux grandes ques­tions existentielles qui ont traversé notre vie.

Dans la mesure du possible, il est bon d’accepter le dépouillement de la maladie comme un chemin de préparation à accueillir celui qui vient combler tous nos désirs et tous nos besoins.

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort.

Henri de La Hougue