Alors que, dans l’Ancien Testament, la recherche de pureté est un désir d’une proximité avec Dieu qui se traduit par le respect de règles strictes dans de nombreux domaines (nourriture, sexualité, maladie, contacts), le désir de pureté est souvent exprimé par des chrétiens, lors de la confession, en lien avec leur difficulté à vivre leur sexualité de manière ordonnée.
L’omniprésence des écrans entraîne chez beaucoup de chrétiens, en particulier chez les jeunes, une dépendance à la pornographie. Et cela engendre une grande tristesse face à un constat d’impuissance à progresser dans ce domaine et une impression d’enfermement.
Ce désir de « pureté », tel que beaucoup l’expriment, rejoint l’expérience fondamentale de notre humanité confrontée au péché avec ces deux dimensions : d’abord un désir de libération face à l’addiction, ensuite aussi un désir profond d’utiliser son énergie, son affectivité, son besoin d’aimer et d’être aimé … de manière féconde pour soi-même et pour les autres.
La prière et la pratique chrétienne des sacrements peuvent jouer un rôle décisif dans cette double quête, à condition toutefois de ne pas rester que des moyens “ extérieurs ” et ponctuels de lutte contre les “ impuretés ”. Certains rêvent en effet parfois de recettes qui pourraient “ de l’extérieur ” les faire revenir à un état de “ pureté ” originelle : la confession fréquente, la prière du chapelet au moment de la tentation …
Malheureusement, si cela peut aider ponctuellement, cela n’est en général pas suffisant. L’addiction à la pornographie est une addiction qui se traite comme les autres, par un sevrage radical ou progressif, tenant compte des situations de chacun, puis surtout par un recentrement de l’attention vers des lieux d’ouvertures spirituelles et humaines qui donnent de la joie et éloignent progressivement des lieux d’enfermement.