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Entrer au désert avec le Christ

Entrer au désert avec le Christ

Le Christ est conduit par l’Esprit Saint au désert, nous dit Saint Matthieu dans l’évan­gile de ce dimanche… Nous aussi, à la suite de Jésus, nous sommes invités à nous laisser conduire par l’Esprit Saint, pour rencontrer Dieu au désert pendant 40 jours. Non pas un désert physique, mais le “désert” de tout ce qui nous empêche d’être davantage à l’écoute de Dieu dans notre vie quotidienne : emploi du temps surchargé, écrans ou écouteurs qui accaparent nos sens, préoc­cupations matérielles qui absor­bent nos énergies…

Nous n’aurons sans doute pas la chance d’entrer dans ce désert à plein temps, mais nous pourrons nous efforcer d’y entrer, un ou plusieurs moments chaque jour… et je suis certain qu’au bout de quelques heures dans ce désert (les premiers temps pourront nous paraître un peu arides), nous éprouverons cette soif d’approfondir notre relation avec Dieu.

Ce désert est un lieu d’ouverture vers notre espace intérieur, un lieu où nous prenons le temps de nous mettre en vérité avec nous-mêmes. C’est la rencontre avec nos désirs, nos pensées, nos sentiments, nos réflexions, notre être devant Dieu…

Cet espace est immense, mais plus nous y entrons, plus il nous devient facile de comprendre qui nous sommes et ce que Dieu attend de nous.

C’est le lieu où nous nous mettons en vérité devant Dieu. Nous acceptons d’affronter nos fragilités dans la foi, nos aridités dans la prière. Au désert chacun avance modestement en repre­nant les éléments les plus basi­ques de la vie de prière : « Voilà où j’en suis dans ma vie, dans mes relations » « Merci pour telle ou telle chose que tu me donnes ! » « Pardon pour telle ou telle chose que je n’ai pas su donner ! »  « Je te prie pour telle personne qui en a besoin ».

C’est un lieu de détachement : on ne peut pas partir trop char gé au désert, sinon on n’a-vance pas loin. Le désert nous permet de revenir à l’essentiel de ce qui constitue notre vie relationnelle, de retrouver les attachements essentiels parfois un peu négligés au fil du temps et sans doute laisser de côté ce qui nous en détourne.

Ce désert est un lieu de la contemplation de l’œuvre de Dieu dans nos vies, comme les étoiles que l’on peut y voir puisque les éclairages de la ville n’y font pas obstacle. C’est en nous arrêtant et en relisant notre vie à la lumière de la parole de Dieu que nous pour­rons réaliser combien Dieu y est présent chaque jour à travers de nombreuses médiations.

C’est un lieu de fraternité : dans le désert, la fraternité est indis­pensable à la survie. Le fait de nous arrêter avec le Christ pour relire notre vie nous ouvre aussi vers les autres. Nous percevons mieux nos propres besoins et ceux des autres et nous ouvrons notre cœur à la solidarité.

Ce désert est un lieu de discer­nement : puisque nous prenons le temps de placer notre vie sous le regard de Dieu, nous percevons mieux les décisions à prendre qui peuvent nous faire progresser dans notre relation à Dieu et aux autres : ce ne sont pas forcément de grandes choses en terme de temps, d’espace ou de moyens, mais plutôt des accents nouveaux que nous choisissons de donner aux évé­nements de notre vie quotidienne : plus de contemplation, plus de remerciements, plus de bienveillance, plus de relectures, plus de régularité dans la vie spirituelle… une manière de laisser Dieu habiter un peu plus notre vie quotidienne.

C’est un lieu d’approfondisse­ment de la Parole de Dieu. Comme Jésus s’appuie sur la Parole de Dieu pour lutter contre le diable au désert, le Carême est vraiment un temps privilégié pour se plonger dans les Écritures. Nous ne perdons jamais notre temps à relire les évangiles ou les autres grands textes de la Bible.

Comment entrer dans ce désert durant notre temps de Carême ? C’est d’abord une décision personnelle qui peut être soutenue par des résolu­tions familiales : par un temps de prière personnel ou familial, pourquoi ne pas aller à la messe de 7h avant de partir au travail ? programmer un WE dans une abbaye ? N’hésitons pas à poser des actes concrets.

Pour vous y aider, la paroisse vous propose un temps d’ado­ration entre la messe de 7h et la messe de 9h, du lundi au vendredi, en plus des temps habituels du chapelet (17h), de l’adoration (17h30-18h30) et des messes quotidiennes. Tous les vendredis à 15h, le chemin de Croix peut aussi nous y aider. N’hésitez pas à poser déjà des RTT ou un congé le Vendredi Saint pour pouvoir vivre notre retraite du Triduum pascal à la paroisse.

Henri de La Hougue