En direct
[vc_separator type='transparent' color='' thickness='' up='20' down='7']
Contactez nous !
Aidez nous !

En marche avec les catéchumènes

En marche avec les catéchumènes

Chaque année c’est une grande joie d’accueillir de nouveaux baptisés adultes lors de la Vigile pascale. Voici les témoignages successifs de Marie-France Richardot, res­ponsable du catéchuménat, qui nous présente les étapes de l’accompagnement, puis de chacun des trois futurs baptisés.

Henri de La Hougue

A Pâques cette année, 410 adultes seront baptisés dans le diocèse de Paris. Trois d’entre eux, Augustin, Daphné et Evan se préparent à Saint-Sulpice avec l’équipe du catéchuménat.

L’accompagnement en vue du baptême se fait sur 2 ans en moyenne. Il comporte des rencontres individuelles avec un accompagnateur, tous les quinze jours environ, et une réunion de tout le groupe, une fois par mois le samedi matin (hors vacances scolaires).

Après un temps d’observation de quelques mois, quand le candidat commence à réaliser ce que signifie le fait de vivre en chrétien et qu’il en fait la demande, il franchit, avec l’accord de son accompagnateur et du curé, la première étape par un rite d’entrée dans l’Église célébré au début d’une messe. À la question : « que demandez-vous à l’Église ? », il répond : « la foi ». Il devient alors catéchumène membre de l’Église et il reçoit la Bible.

Ce fut le cas pour Augustin, Daphné et Evan, début octobre 2022. Étape très importante et vécue avec beaucoup d’émotions car les trois ont témoigné de l’accueil, de l’attention et du soutien ressentis à ce moment-là venant de la communauté parois­siale.

Depuis l’entrée en carême, a commencé pour Augustin, Daphné et Evan, le temps de la « purification et de l’illumination ». C’est une période très dense, avec un rite chaque dimanche au cours de la messe dominicale afin d’associer toute la communauté paroissiale.

Elle a été introduite le samedi 25 février, lors de l’appel décisif par Mgr Ulrich, rassemblant en deux célébra­tions tous les catéchumènes de Paris qui seront baptisés à Pâques. Après avoir demandé aux responsables si les catéchumènes avaient commencé à vivre en chrétien, en priant, en ayant le souci des autres et en écou­tant la Parole de Dieu, Mgr Ulrich a appelé chacun à s’avancer avec son parrain ou sa marraine, leur remet­tant l’écharpe violette des catéchu­mènes avec un mot personnel. Puis chaque catéchumène a inscrit son nom dans un registre remis en fin de célébration à des communautés religieuses qui prient pour eux personnellement, pendant tout le carême.

Ils ont reçu le dimanche suivant le symbole de notre foi, le Credo, et la prière du Notre Père qu’ils réciteront devant nous le dimanche des Rameaux.

Les 3 dimanches suivants, par les scrutins (Ps 138 (139) : « Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! »), c’est déjà le rite de leur baptême qui commence avec l’onction de l’huile des catéchumè­nes et la prière de délivrance du mal.

Accueillir des catéchumènes et les accompagner est un émerveillement pour l’équipe du catéchuménat car nous réalisons que l’Esprit-Saint ne cesse d’appeler des personnes, venant de tous horizons, à travers des évènements heureux ou malheureux, à devenir disciples du Christ et à changer leur vie. Par leurs recherches et questionnements, nous sommes interpellés sur notre propre foi et appelés à l’approfondir.

Comme il est difficile de vivre en chrétien seul, nous portons tous la responsabilité de prier pour nos catéchumènes puis nouveaux bapti­sés et de les accueillir afin qu’ils trouvent leur place dans notre communauté.

Marie-France Richardot

 

Daphné : « J’ai découvert la foi par ma grand-mère paternelle, très pieuse et impliquée dans la paroisse du Lamentin et les scouts de la Martinique. 

C’est ensuite au Collège Stanislas (1ère et Terminale) et surtout en vivant chez les Sœurs de la Croix, rue de Sèvres, foyer de lycéennes, que je fais connaissance avec la foi.

Viennent ensuite les nombreux élé­ments de la vie – douloureux mais aussi heureux – qui viennent interro­ger et fissurer les certitudes ration­nelles qui sont celles de mes deux parents ingénieurs en aérospatiale où la religion n’a pas lieu d’être. Des éléments de vie qui m’amènent à frapper à la porte de l’église Saint-Sulpice que je connais bien, et à re­joindre le groupe du Catéchuménat.

Ma foi, qui évoluera au cours du temps, est aujourd’hui telle une pro­fonde espérance, joie et confiance en la vie.

Pour finir, une pensée pour nos aînés, nos grands-parents, au rôle pouvant s’avérer fondateur dans la transmission de la Parole et de la foi. »

Augustin : « Je m’appelle Augustin (il s’agit de mon prénom de baptê­me). Après une carrière de 20 ans en tant qu’officier de l’armée de terre, je travaille depuis près de quatre ans pour un éditeur de logiciels spécia­lisé dans le domaine de la défense.

Je suis catéchumène et je demande le baptême cette année. Mon chemin vers le baptême a été long, et je remercie Dieu pour la patience infinie dont il a fait preuve avec moi. Il s’agit pour moi tout simplement de répondre à son appel, en prenant conscience de la réalité de sa pré­sence tout au long de ma vie : lors de mes sauts en parachute, protégé par saint Michel, en écoutant sa présen­ce lorsque tout semblait désespéré, en accueillant les rencontres magni­fiques qu’il a mises sur ma route ; mais aussi en acceptant de m’aban­donner à lui et d’oser lui demander « tout ce que les autres ne veulent pas, car Dieu seul donne ce qu’on ne peut obtenir que de soi ».

Evan : « Je m’appelle Evan Bonic, j’ai 21 ans et suis étudiant depuis septembre 2022, en master 1 à l’université Paris-Panthéon Assas.

Né dans une famille de culture ca­tholique mais assez peu croyante et encore moins pratiquante, j’ai passé la majeure partie de ma vie sans me poser la question de Dieu. Arrivé à la faculté, j’ai alors décidé, pour ma propre culture, de lire la Bible. J’ai en parallèle découvert plusieurs au­teurs chrétiens comme Pascal, Saint Augustin ou Saint Thomas d’Aquin. Petit à petit, j’ai donc commencé à me rendre à la messe et ce mélange entre le début de la pratique et la lecture m’a offert ce don qu’est la foi.

Converti depuis plus de deux ans, mon chemin vers le baptême m’a donc conduit à Saint-Sulpice pour poursuivre mon apprentissage de la foi.

Ainsi, j’envisage le baptême dans une double dimension. A titre indivi­duel, il est pour moi un nouveau départ, une nouvelle naissance afin d’être purifié du péché par la grâce. A titre plus collectif, il symbolise mon entrée dans l’Église, dans cette communauté fraternelle qui j’en suis sûr m’accueillera avec bienveillance et charité ».