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Sainte Faustine Kowalska et la Miséricorde Divine

Sainte Faustine Kowalska et la Miséricorde Divine

Lorsque la future sœur Faustine Kowalska entre à 20 ans, en 1925, dans la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à Varsovie, elle répond à une vocation fermement mûrie depuis l’âge de 7 ans.

Elle porte en elle un tel désir de perfec­tion et de sainteté que les règles du postulat lui semblent trop légères. Elle comprend cependant que la vie spiritu­elle se vit dans la durée et non pas dans l’excès. Au cours de son noviciat, son hypersensibilité spirituelle, mêlée à une grande imagination, occasionne, dans sa vie intérieure, de nombreuses visions ou songes, durant lesquels le Seigneur Jésus, la Vierge Marie, ou encore des défunts communiquent avec elle. Cela ne l’empêche pas de mener une vie tout à fait ordinaire dans le couvent. Elle n’en parle qu’à ses confesseurs ou à ses supérieures.

En 1933, elle prononce ses vœux perpé­tuels et elle est envoyée dans le couvent de Vilnius. C’est là qu’elle bénéficie de l’accompagnement du père Michel Sopocko, qui va l’aider à profiter au mieux de ses charismes spirituels.

À la demande de ce dernier, elle rédige un « Petit Journal » dans lequel elle note, jour après jour, ce compagnonnage avec le Christ.

Elle y décrit avec beaucoup de détails les peines et les joies, l’amour intense ou la sécheresse décapante, que traverse son âme au gré des jours et des événements de la vie du couvent.

Face à ses visions, elle s’interroge, se demandant parfois si elle n’est pas victime d’illusions et confiant cela à son père spirituel. Lui-même est prudent devant un tel parcours, allant même jusqu’à demander à sa supérieure, avec l’accord de Sœur Faustine, une expertise psychologique.

Mais au fil du temps, voyant l’équilibre général de Sœur Faustine, sa simplicité, sa grande humilité et son profond désir d’enracinement spirituel qui se mainte­nait dans la durée, le père Sopocko reco­nnaît que le Saint-Esprit est vraiment au travail à travers les intuitions qui s’em­parent de son âme et éveillent en elle des “élans d’amour ; d’héroïques et sublimes actes de sacrifice et de reniement de soi” (Souvenirs sur sainte Sœur Faustine Kowalska, Misericordia, Cracovie, 2015, p. 56). Il voit, dans les visions de Sœur Faustine, des dons d’intelligence et de sagesse qui lui permettent, à travers diverses réflexions, de souligner le contraste entre la vanité des choses terrestres, y compris dans la vie du couvent, et la grandeur du projet de Dieu qui est de sauver toutes les âmes.

Au fil des mois, se dégage, des révéla­tions mystiques de Sœur Faustine, 5 de­mandes du Christ : la nécessité de créer une fête pour la “Miséricorde Divine”, afin de mettre en valeur cette miséricorde, dont la Bible parle tout le temps, mais qu’aucune fête liturgique ne vient explicitement mettre en valeur ; la pein­ture d’un tableau de “Jésus Miséricor­dieux” dans un halo de lumière, bénissant le monde de sa main droite et montrant, de sa main gauche son cœur d’où sortent deux rayons blancs et rouge et, en 1935, la récitation du chapelet de la “Miséricor­de Divine” ; la prière de Miséricorde pour le monde tous les vendredis à 15h ; la propagation du culte de la “Miséricorde Divine”.

La santé de Sœur Faustine est fragile et

son corps résiste mal aux hivers rigou­reux et à la vie ascétique qu’elle mène. La tuberculose lui vaudra plusieurs séjours à l’hôpital à partir de 1936 avant de l’emporter le 5 octobre 1938, il y a 85 ans.

La lecture du “Petit Journal”, d’emblée lumineux pour les uns et beaucoup plus ardu pour les autres, à cause de ses nom­breuses visions et de ses tourments inté­rieurs, peut être très stimulante pour la vie spirituelle, car Sœur Faustine y expri­me simplement tout ce qu’elle ressent : les moments où elle se sent inondée de la lumière divine, et les moments de grandes souffrances ; ses désirs d’anéan­tissement devant la grandeur de Dieu, et les moments où elle sent la grande con­fiance que Dieu lui fait ; les moments où elle est effrayée et les moments de gran­de paix intérieure. On y comprend, au fil des pages, combien la vie d’une religi­euse au monastère est loin d’être mono­tone. L’aventure de la vie intérieure habite ses gestes les plus simples, com­me le fait de fleurir une chapelle, d’aller visiter une sœur, de se rendre au jardin où à l’adoration… Le Christ est là pour la faire progresser à chaque étape de sa courte vie.

Je passe chaque moment libre aux pieds du Dieu caché. Il est mon maître, je lui demande tout, je lui parle de tout ; c’est là que je puise force et lumière, là que j’apprends tout, là que me viennent les lumières sur la façon de me com­porter envers mon prochain. Depuis que j’ai quitté le noviciat, je me suis enfer­mée dans le tabernacle, avec Jésus, mon maître. C’est lui-même qui m’a atti­rée dans ce feu d’amour vivant autour duquel tout se concentre”. (PJ 704)

Sœur Faustine a été béatifiée en 1993 et canonisée en l’an 2000 et à cette occa­sion, la fête, chaque année, de la “Miséri­corde Divine” a été instaurée et fixée au 2e dimanche de Pâques.

Nous avons la chance d’accueillir, chaque premier vendredi du mois dans notre pa­roisse, la célébration de la “Miséricorde Divine” avec la messe, la louange, l’ado­ration et le chapelet de la “Miséricorde Divine”. Plusieurs centaines de fidèles sont au rendez-vous. Les célébrations sont diffusées dans le monde entier et cela contribue largement au rayonne­ment de notre paroisse. Le 2e dimanche de Pâques, pendant tout le week-end, notre église ne désemplit pas, les pèlerins y venant parfois de très loin. C’est un magnifique trésor que propose notre paroisse. N’hésitons pas à la découvrir !

(https://www.pourlamisericordedivine.org/)

Père Henri de La Hougue